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Le Grand Salon de la Maison et du Jardin: 40 000 visiteurs attendus

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Le Grand Salon de la Maison et du Jardin: 40 000 visiteurs attendus | business-magazine.mu

Pour sa 39e édition, le Grand Salon de la Maison et du Jardin donne rendez-vous aux visiteurs et aux curieux au SVICC du 20 au 24 avril. De nombreux secteurs autour de l’habitat y seront représentés avec toujours plus de produits innovants et de bonnes affaires à conclure. Petit survol des divers enjeux entourant l’évènement.

La présente édition du Grand Salon de la Maison et du Jardin ouvre ses portes ce mercredi 20 avril au Centre Swami Vivekananda de Pailles. Cette grande rencontre entre les exposants et le public s’y déroulera jusqu’au dimanche 24 de 10 h à 19 h. L’accès au Salon coûte Rs 50 pour un adulte et Rs 25 pour un enfant. Le thème des organisateurs pour cette édition est «Tout… pour tous !»

Au fil des salons, le succès a été gagné avec la diversité des produits et services proposés aux visiteurs, et ils s’adressent à toutes les bourses. Cette fois-ci, 130 exposants ont répondu à l’appel avec deux ou trois représentants pour chaque secteur d’activité ou variété de produits, soit 45 catégories : sols, luminaires, ameublement, bibelots, jardin, domotique, salle de bains, sécurité, revêtements, piscines et bien d’autres produits en rapport avec l’habitat se donnent ainsi rendez-vous au centre.

«Avec la concurrence qui joue à fond, le visiteur est sûr de trouver un produit à bon compte pour peu qu’il soit curieux, pose les bonnes questions et fasse un tour d’horizon : c’est ça le jeu au Salon, un moment où le visiteur vient frais et concentré en quête de la meilleure proposition. On s’attache ainsi à mettre les exposants dans les meilleures dispositions possibles au sein d’un environnement serein et ‘upmarket’ afin qu’ils présentent leurs produits correctement en mettant l’accent sur leur valeur ajoutée. C’est cela qu’on entend par ‘Tout pour tous’», explique Didier de Senneville, directeur de Publi Promo et organisateur de l’événement.

L’avantage est certain pour le public comme pour les exposants : en centralisant les di-vers prestataires sur une même plate-forme, tous et toutes peuvent faire le tour des dernières innovations et des dernières tendances du marché, motivant aussi une compétition constructive qui se traduit souvent en bonnes affaires pour le visiteur.

À cette édition été-hiver 2016, 40 000 visiteurs sont attendus. «La plupart des personnes qui affluent au Salon ont dans l’idée soit de construire soit de rénover, se répartissant sur tout un spectre de clientèle allant du jeune couple qui emménage pour la première fois ensemble, à la famille bien établie qui souhaite refaire son salon, sa cuisine ou sa salle de bains», décrit Didier de Senneville. Les travaux entrepris se font souvent par étapes, en fonction des économies et des moyens à disposition, justifiant ainsi de la fréquence de l’événement semestriel. Pour l’organisateur, l’habitat est un objet vivant qu’on améliore en permanence selon les besoins, ses envies et ses moyens.

Vers des habitats plus smart

À cet égard, la variété des secteurs représentés s’articule autour des dernières innovations et répond depuis bon nombre d’éditions à la «responsabilité» que se donnent les organisateurs. «Nous savons que les ménages sont d’importants consommateurs d’énergie. Nous encourageons en permanence les exposants à présenter des produits et avancées technologiques qui s’adaptent mieux à l’environnement, avec par exemple une prédominance de chauffe-eau solaires, d’ampoules basse consommation ou encore de climatiseurs équipés de gaz moins polluants», ajoute Didier de Senneville.

La technologie s’y met aussi, avec l’avènement de la domotique et prochainement de l’Internet of Things où systèmes d’alarme, de vidéosurveillance et de sécurité côtoient désormais l’automatisation des portails et des différents composants électroniques de l’habitat qui sont commandés sur une simple pression du doigt. L’innovation se met ainsi au service du confort, de la sécurité mais aussi de la sauve-garde d’énergie, une tendance qui est vouée à s’affirmer.

Au niveau des prestataires du jardin, cette volonté de conscientiser se conjugue à l’esthétique, prônant la culture des jardins et potagers dans un esprit respectueux de la nature. «Avant, il y avait un petit morceau de jardin dont on s’occupait, qui était la cour, et tout le reste qu’on avait coutume de négliger avec des pneus, des tonneaux rouillés… Aujourd’hui, la terre est tellement rare et chère que l’on veut mettre à profit tout le paysage, au moins de manière esthétique», défend Didier de Senneville.

Parallèlement, poursuit l’organisateur, l’architecture partagerait ces desseins en élaborant des plans où la ventilation naturelle est optimisée, préconisant aussi des peintures et matériaux de moins en moins nocifs, et qui repoussent la chaleur. Parmi les produits phares qui seront mis en avant, on retrouve d’ailleurs des conteneurs reconvertis en surfaces habitables, prenant l’audacieux pari de jouxter des enjeux écologiques, économiques, technologiques et de confort pour des applications diverses : bureaux, comptoirs, maisons ou autres.

«Il est intéressant de constater qu’aujourd’hui le marché rejoint ces principes. Plus il y aura un effort concerté de la part des autorités, de l’opinion publique et des médias, plus la demande, les clients seront sensibilisés, imposant à terme des normes plus cohérentes. En ce moment par exemple ce qui choque encore, c’est que nous n’avons pas réussi à mettre en place le tri des déchets au niveau des autorités. Je pense que le public est prêt et attend que les autorités mettent en place une démarche constructive. Il n’y a plus autant d’efforts à faire pour conscientiser le public sur le tri et cette fois je pense que ce sont les autorités qui sont en retard», soutient Didier de Senneville.

Une vocation commune et cohérente

L’autre volonté au cœur de l’organisation du Grand Salon de la Maison et du Jardin est sans conteste la stimulation de la relance économique pour les prestataires mauriciens. L’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) est, par ailleurs, un des plus fidèles sponsors du salon. «Sur nos stands, nous avons une grande majorité de fabricants locaux qui promeuvent l’esprit ‘Made in Moris’. Nous incitons donc les visiteurs à favoriser les produits locaux et je crois que la démarche est justifiée. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à avoir une qualité de fabrication ici qui est intéressante et je pense aussi que la stimulation de notre secteur industriel est capitale pour le développement économique et social du pays. Nous ne sommes pas exclusivement pour les produits locaux mais ils peuvent compter sur notre soutien indéfectible», souligne Didier de Senneville.

L’invité d’honneur du Grand Salon de la Maison et du Jardin, qui procédera au lancement de l’événement ce mercredi 20 avril, est ainsi Reshad Neetoo, directeur général de Neetoo Industries, partenaire de longue date de l’événement semestriel et acteur important de l’industrie à Maurice. Selon le retour des prestataires et l’avis de l’organisateur, les Salons stimulent effectivement les affaires et à cet égard, Didier de Senneville déplore une législation décourageante, plus particulièrement la nouvelle Consumer Protection Act en février dernier. «Nous nous sommes déjà manifestés et avons fait bien des représentations mais rien y fait. Nous tenons toutefois à rester bon joueur et opérer dans les règles du jeu», déplore Didier de Senneville.

Au niveau de la restauration, les organisateurs restent dans le même état d’esprit de «Tout pour tous» et de Made in Moris. À l’intérieur, des restaurants établis, mais aussi des incontournables spécialités typiques du folklore local à l’extérieur. «Nous donnons aussi la chance à quelques street-food vendors d’être présents à l’extérieur, du moment que ce soit de bons produits mauriciens. On veut que le meilleur Alouda, le meilleur roti et le meilleur dholl-puri de Maurice se retrouvent au Salon», lance Didier de Senneville.

À noter qu’à intervalles réguliers, un autobus fera gratuitement la navette avec la gare Victoria et précisons qu’avec la Ring Road de Pailles, les embouteillages sont de l’histoire ancienne. «Bien que la Ring Road désenclave le parking du SVICC, on constate toujours un trafic important le samedi et le dimanche. C’est pour cela que nous conseillons toujours à ceux qui veulent faire un tour de venir en jour de semaine pour en profiter avec plus de confort et de sérénité», conseille Didier de Senneville.

Les autorités serrent la vis

L’organisation de salons n’est pas une mince affaire, étant soumises à des règlements complexes et souvent fastidieux, loin de faire l’affaire de tous. Une nouvelle version de la Consumer Protection Act a été présentée en février dernier, apportant quelques changements. Autrefois, les PME étaient exemptées du coût de la licence pour tenir un salon, ce qui n’est plus le cas dorénavant. La licence pour tenir un Salon local coûte Rs 400 000, et Rs 800 000 s’il est international.

Les salons sont aussi catégorisés, regroupant des exposants spécifiques selon la nature de l’évènement. Les organisateurs n’ont, par ailleurs, pas le droit d’organiser plus de deux salons par an et ne peuvent le faire que pendant des mois spécifiques : janvier, février, avril, juin, août et octobre.

L’organisation du Grand Salon de la Maison et du Jardin représenterait un total de Rs 7 millions à Rs 8 millions, incluant la location du SVICC, les frais d’installation (mise en place, sono, électricité…) estimés à plus de Rs 1 million, une taxe de Rs 500 par jour par stand et par exposant, l’Entertainment Tax de 10 % sur chaque billet d’entrée vendu et la couverture médiatique. «Nous utilisons tous les créneaux à notre disposition: TV, radio, presse, banderoles, online, SMS, invitations personnelles… Notre meilleure publicité reste cependant le bouche-à-oreille car on peut faire la meilleure publicité qu’on veut, si le produit n’est pas bon, surtout dans un petit pays comme Maurice, on le sait rapidement», élabore Didier de Senneville.

Réglementations contraignantes

Le caractère semestriel de l’événement serait, par ailleurs, pensé pour permettre aux exposants de remplir leur carnet de commandes sur une période de six mois.

«Nous sommes comme un support, une vitrine pour ce secteur de la maison qui emploie des dizaines de milliers de foyers mauriciens. La réglementation des salons est cependant décourageante et démotivante, voire dissuasive pour les professionnels et je pense que cela peut porter atteinte au développement économique et en fin de compte au bien-être de la population», estime Didier de Senneville.

Parallèlement, l’organisation de salons représente en outre 80 % du chiffre d’affaires du SVICC. Pris à parti suite à la tenue de la précédente édition du Grand Salon de la Maison et du Jardin, Shavin Teeluckdary, Sales Manager du centre Swami Vivekananda, devait dresser un constat peu reluisant.

«Avec les nouvelles lois, nous parvenons péniblement à accueillir dix salons par an. Auparavant, nous en accueillions 16 à 18. Notre chiffre d’affaires a diminué de 40 % à 45 % depuis l’amendement à la loi en 2013», indique Shavin Teeluckdary.

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